Comment faire pour bien choisir ses plantes d'intérieur ?
Les plantes vertes, c'est un peu de nature chez soi... à condition qu'elles ne nous nuisent pas. Privilégions les dépolluantes qui assainissent l'air ambiant et évitons les toxiques ou les allergisantes, surtout en présence de jeunes enfants.
Les plantes dépolluantes
C'est grâce aux recherches faites pour la NASA, que l'on sait à présent que certains végétaux ont un fort pouvoir absorbant des substances polluantes. Le chercheur américain Bill Wolterton a démontré que trois plantes dépolluantes sont capables de 'nettoyer' un endroit confiné pollué, à raison de 60 m3 par heure !
Bien aérer son habitation est indispensable pour la qualité de l'air intérieur, mais on peut en plus mettre des plantes vertes chez soi pour bénéficier d'une atmosphère plus saine.
Vous avez le choix : plusieurs sont réputées pour combattre les polluants intérieurs, même les plus nocifs comme le formaldéhyde, le benzène, le toluène ou le monoxyde de carbone qui se dégagent des plastiques, moquettes, vernis, colles, peintures, meubles ou appareils de chauffage.
Chaque plante agit sur une substance particulière. Il faut environ une plante pour dix mètres carrés de surface : draceana, lierre, chlorophytum, ficus, aloe barbadensis (cactus), spatiphyllum, clivia, dieffenbachia, lierre, philodendron, chrysantème, azalée, sansevière, scindapse.
« Elles sont à placer notamment dans une cuisine équipée au gaz, ou dans un salon donnant sur une rue à forte circulation, ou encore dans un bureau pour absorber les émanations volatiles des équipements en plastique » explique Minutes Maison. Pour qu'elles dépolluent efficacement, nettoyez régulièrement leurs feuilles afin qu'elles jouent bien leur rôle de filtre.
Bon à savoir : N'hésitez pas à mettre des plantes dans votre cuisine ! En plus de la décorer, elles permettront d'assainir l'air ambiant, notamment si elle est équipée au gaz.
Les plantes allergisantes ou toxiques
Certaines plantes, même parmi les dépolluantes, peuvent provoquer des allergies cutanées ou respiratoires comme le troène, le ficus benjamina, l'arum, le dieffenbachia, le lierre, le chèvrefeuille.
A éviter en présence de personnes allergiques. Par sécurité, ne touchez pas la sève d'une plante blessée sans gant de caoutchouc. Si elle est irritante, elle risque de provoquer une dermite ou une conjonctivite. Pour stopper l'écoulement de la sève, passez sur la plaie la flamme d'une allumette.
D'autres plantes peuvent entraîner des troubles en cas d'ingestion à cause de leurs substances toxiques notamment les stéroïdiques, les dérivés de phénanthridine ou les lactones. Malgré son nom, le pommier d'amour est la première cause d'intoxication parmi les plantes d'intérieur. Tout comme le buis, il est responsable de diarrhées et de vomissements. La jonquille peut déclencher une gastro-entérite. Le delphinium est cardiotoxique et entraîne une hypothermie, le lupin est un poison ganglionnaire qui entraîne des brûlures buccales, des troubles digestifs et cardiaques. Le dieffenbachia, le philodendron et le yucca ingérés provoquent une irritation buccophayngée. Ne laissez pas de jeunes enfants en leur présence ou placez ces plantes hors de leur portée. De même, écartez-les des animaux domestiques, notamment des chats qui aiment mâchonner la verdure.
Combattre les moisissures
Ne laissez pas les moisissures s'installer sur une plante verte, car elles aussi peuvent être cause d'allergies ou irritations respiratoires. Enlevez-les régulièrement pour stopper leur prolifération, phénoménale en milieu chaud et humide. Pour prévenir ces champignons microscopiques, aérez la terre du pot, griffez-la en surface à l'aide d'un petit râteau ou d'une fourchette afin qu'elle 'respire mieux. Et placez sur la terre deux à quatre centimètres de petits cailloux ou graviers pour aquarium.
Autre précaution anti-moisissures, ne noyez pas les plantes par un trop-plein d'eau. Non seulement c'est mauvais pour leur équilibre, mais en plus cela humidifie l'atmosphère. Pour la même raison, ne laissez pas d'eau dans les soucoupes des pots, surtout si la plante est placée sur une moquette ou un tapis. Et si vous vous absentez quelques jours, ne les arrosez pas abondamment sous prétexte qu'elles auront 'soif'. Faites-le normalement ou alors utilisez un humidificateur qui leur apportera de l'eau au fur et à mesure de leurs besoins.
A savoir : si votre habitation est plutôt humide, évitez les plantes qui rejettent beaucoup de vapeur d'eau, humidifiant ainsi naturellement l'air ambiant : le papyrus, l'aralie, le bananier, les fougères, la scheffléra ou la vigne d'appartement. En revanche, si l'air est trop sec chez vous, c'est un moyen naturel et agréable de l'humidifier.
Même dans la chambre ?
Toutes les plantes vertes ont une vertu commune : le jour, elles absorbent du gaz carbonique et rejettent de l'oxygène dans la journée, même les toxiques. En revanche, la nuit, elles rejettent du gaz carbonique, une infime quantité - cent fois moins que la personne qui doit à vos côtés. En moyenne, elles rejettent nettement plus d'oxygène que de gaz carbonique, ce qui compense largement. Vous pouvez donc mettre une plante verte non nocive dans une chambre, sans crainte pour votre santé.
Le yin et yang
D'après le feng shui, art chinois de l'aménagement, les plantes favorisent notre bien-être selon leurs formes et leurs emplacements dans la maison. Car elles influent sur les courants d'énergie naturelle présents dans l'habitation.
- Les plantes yin : elles favorisent l'énergie positive. Elles ont des feuilles arrondies. Pour une meilleure efficacité, placez-les à l'entrée - elles accueillent les énergies favorables ou dans un long couloir, car elles régulent la vitesse de l'énergie.
- Les plantes yang : elles contrent l'énergie négative. Elles ont des feuilles pointues. À mettre dans les coins pour faire obstacle à l'énergie négative des parties anguleuses de la maison, ou près des appareils électriques afin de neutraliser les ondes électromagnétiques.
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